Les causes de l'accident de tchernobyl
La centrale de Tchernobyl comptait quatre réacteurs de type RBMK de conception soviétique. Ce modèle de réacteur est modéré au graphite et est refroidi à l'eau. Le combustible est de l'oxyde d'uranium enrichi à 2% en uranium 235.
Les spécialistes jugent que ce réacteur comportait des défauts de conception qui le rendait potentiellement dangereux pour les raisons suivantes :
Le cœur du réacteur est instable en dessous de 700 MWth, c'est-à-dire à faible puissance (un peu moins de 25 % de la puissance nominale). Le coefficient de réactivité est positif ce qui signifie qu'une augmentation de température dans le cœur du réacteur provoque une nouvelle augmentation de celle-ci. La perturbation initiale se trouve rapidement et automatiquement amplifiée et le réacteur devient difficilement contrôlable.
Les barres de contrôle, destinées à enrayer l'emballement du cœur du réacteur, sont en carbure de bore et équipées, à leur extrémité, d'un embout en carbone, qui, au début de l'insertion des barres, commence par ajouter de la réactivité au lieu d'en retirer. Par ailleurs, la vitesse d'insertion de ces barres de sécurité est très insuffisante (20 secondes contre moins de 2 secondes sur les réacteurs REP )
Le ralentissement des neutrons (modérateur) est assuré par 600 tonnes de graphite. Or, le graphite, porté à haute température, s'enflamme au contact de l'air. L'incendie vaporise les radionucléides contenus dans le réacteur et en favorise la dispersion dans l'atmosphère.
Enfin, le réacteur RBMK est dépourvu de dispositif d'épuration des rejets gazeux et d'enceinte de confinement.
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